Télégramme 1998 : 15 bénévoles au chevet du ruisseau du Pont-Christ

Hier matin, à l'appel des adhérents de la Gaule alréenne et d'Eau et Rivières de Bretagne, 15 bénévoles, dont un tiers d'enfants, se sont retrouvés à Filerit, dès 9 h, afin de participer à la deuxième tranche de la réhabilitation du ruisseau du Pont-Christ.

La gadoue, due aux dernières pluies, n'a pas arrêté ces courageux amoureux de la nature.

Avec coupe-coupe, pelles, pioches, hachettes, tout le monde s'est réparti la tâche, quelquefois ingrate, pour l'opération de restauration.

C'est la deuxième année que les deux associations interviennent sur ce site.

La commune, propriétaire des berges, désire y aménager un gué de passage et un sentier de randonnée.

Pour le moment, sur la deuxième tranche de 400 mètres, les 15 paires de bras s'évertuent à bloquer les berges en plantant des poteaux en châtaigners sur toute la longueur, entre lesquels ils fixent des tresses faites de grandes branches de saule de trois mètres (en « s » entre les poteaux) afin de redonner de l'eau au ruisseau pendant l'été, redonner des caches et abris aux poissons, et rediversifier le milieu.

L'an prochain, aura lieu la troisième tranche de 400 mètres de réhabilitation, et d'ici quatre-cinq ans, affirment ces spécialistes, « on ne verra plus la trace de notre passage dans le ruisseau, sauf par la beauté qu'il aura retrouvée, ainsi qu'une nouvelle vie, plus riche et plus féconde ».

Parallèlement, la commune replante les terrains alentour de chênes, châtaigniers, hêtres, etc., qui devraient commencer à changer vraiment ce paysage désolé, d'ici deux ans.

Une quinzaine de personnes se retrouvaient hier matin à Filerit pour réhabiliter le ruisseau Pont-Christ.

 

Télégramme 1999 : Le ruisseau de Pont-Christ réhabilité

Le projet de réhabilisation du ruisseau de Pont-Christ entre cette fois dans sa phase de réalisation. Déjà l'année dernière, une première étude avait permis de prévoir les différents types d'intervention et d'aménagement des berges d'un des ruisseaux, qui alimentent en eau le barrage de Tréauray.

Renforcement des berges

« Nous avons décidé, en partenariat avec la Gaule alréenne, de restaurer les berges et de stabiliser puis de réduire dans une proportion importante, l'afflux des boues, précise Yannick Robert, l'un des responsables locaux d'Eaux et Rivières de Bretagne. Pour ce faire, nous devons tout d'abord renforcer les berges afin d'en éviter l'effondrement ». Des treuillages de branches de saule fixés sur des pieds sont donc actuellement mis en place dans certains endroits, afin de réduire les méfaits du courant, qui attaque les bords du ruisseau (élargi artificiellement voici quelque temps à coups de pelleteuse), et d'en accélérer ainsi l'érosion. Cette technique est couplée avec la pose de pierres plates qui dans certaines coudes correspond mieux au profil du ruisseau.

Les poissons prêts à revenir

Ces deux méthodes conjuguées permettront entre autres de réoxygéner l'eau, de « piéger » les sédiments, et de rendre propice grâce à des caches naturelles ainsi créées, la multiplication des insectes et des poissons venus frayer. Enfin elles contribueront à l'auto-épuration du cours d'eau.

Menée sur une longueur de 560 mètres, cette expérience unique dans le Grand-Ouest doit servir de test sur le plan national, et les résultats obtenus auront par la suite valeur de références. « Cette opération va s'étendre sur une durée de deux ans, annonce André Robbe, chef du chantier.

Nous espérons bien, après avoir rendu vie au ruisseau de Pont-Christ, qui est actuellement stérile, voir revenir truites et autres brochets ».

La réhabilitation du ruisseau de Pont-Christ est un exemple à suivre.